La méditation peut conduire, parfois, à une expérience de transcendance qui nous fait le plus…
Le rire intentionnel fait-il autant de bien qu’un rire spontané ?
La réponse à cette question passionne autant les animateurs de Yoga du Rire que les Rigologues.
Est-ce que le rire sans raison, intentionnel ou simulé, durant les séances de rire – et aboutissant souvent à un rire sincère – fait autant de bien qu’un bon gros fou rire spontané entre amis ?
Par Corinne Cosseron, Fondatrice de l’Institut des Sciences du Bonheur : https://www.linkedin.com/in/corinnecosseron/
Que dit précisément la science ?
Selon plusieurs chercheurs — neuroscientifiques et psychologues sociaux — qui étudient le rire de manière scientifique, le rire est une évolution de la joie humaine, qui aurait permis chez les chimpanzés et chez les êtres humains d’établir une hiérarchie sociale. Le rire serait donc avant tout un outil de survie, et non pas une réponse intellectuelle à l’humour.
Il semble que, si le cerveau peut bénéficier de manière similaire du rire simulé et du rire sincère sur le plan physiologique et émotionnel, il est capable de percevoir des différences, notamment dans des contextes sociaux.
Certaines études suggèrent que les effets physiologiques et psychologiques du rire simulé peuvent être similaires à ceux d’un rire sincère, ce qui peut expliquer l’idée répandue que le cerveau ne distingue pas entre les deux dans certains contextes.
Points clés des recherches existantes
1. Activation de circuits neuronaux similaires
Des études en neurosciences montrent que le rire, qu’il soit sincère ou simulé, active des zones du cerveau associées aux émotions agréables, comme le système limbique. Le simple acte de rire (même de manière simulée) peut déclencher notre DOSE de bonheur (Dopamine, Ocytocine, Sérotonine et Endorphines).
2. Effets physiologiques similaires
Selon le Dr Madan Kataria, fondateur du Yoga du Rire, le rire simulé améliore la respiration, réduit le stress, diminue la tension artérielle et stimule le système immunitaire, tout comme le rire spontané.
3. Rires simulés devenant sincères
Une étude menée dans le cadre des thérapies par le rire a constaté qu’un rire forcé peut souvent se transformer en rire spontané grâce à la contagion sociale et à l’activation émotionnelle.
Le chercheur Robert Provine, neuroscientifique de l’Université du Maryland, explique que nous possédons tous dans l’oreille un petit capteur dont l’unique fonction est de reconnaître un rire humain et déclencher le nôtre par contagion… uniquement lorsque nous le considérons comme sincère.
4. Différences possibles dans la perception sociale
Les recherches montrent que notre cerveau, et en particulier l’amygdale, peut détecter les indices subtils d’un rire simulé chez autrui. Cela suggère que nous pouvons inconsciemment différencier un rire sincère d’un rire simulé, surtout en contexte social.
Déjà le neurologue français du XIXe siècle, Guillaume Duchenne de Boulogne, le premier à étudier le sourire sous l’angle des neurosciences, a démontré que nous faisons parfaitement la différence entre un sourire sincère et un sourire de complaisance sociale. Car c’est seulement lorsque nous sourions sincèrement que notre sourire englobe aussi notre regard par la contraction d’un petit muscle sous les yeux alors qu’un sourire de convenance n’implique que nos zygomatiques.
Limites et nuances
1. Effet placebo
Les effets bénéfiques du rire simulé pourraient être renforcés par l’intention et les attentes positives des participants, ce qui contribue à l’idée que « le cerveau ne fait pas la différence entre un rire sincère et un rire simulé. »
2. Moins d’engagement émotionnel
SLe rire sincère s’accompagne généralement d’un engagement émotionnel plus profond, ce qui pourrait entraîner des effets plus intenses sur le bien-être à long terme.
Corinne Cosseron, créatrice de la rigologie, préfère aux rires simulés du yoga du rire l’activation d’un rire sincère grâce aux jeux d’intelligence émotionnelle, qui entraînent des effets plus durables, plus profonds et davantage reproductibles.
Conclusion
Il n’existe pas encore d’étude précise prouvant que le rire simulé a autant de bénéfices qu’un rire sincère. Il fait du bien quand même, c’est certain, surtout physiquement, car le corps (et non le cerveau) ne fait pas vraiment la différence entre les deux et bénéficie de la dose hormonale de bonheur, du lâcher-prise et de la détente musculaire dans les deux cas. Si vous en doutez, expérimentez comment vous vous sentez à l’issue d’une séance de rire !
Toutefois les plus récentes études semblent montrer que les bénéfices d’un rire intentionnel sont moins profonds et surtout plus éphémères qu’une bonne vieille crise de fou rire inattendue, qui ne peut plus s’arrêter et forcément un peu gênante ! Mais c’est justement ça qui est drôle ! 😂
Et vous, à quand remonte votre dernier fou rire ?
PARTICULIERS
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